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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 06:38



Comment organiser un 24 heures en moins d’une semaine dans un milieu hostile et procédurier à l’extrême. Les blacks panthères veillent…
 
 
 
 
 
 
 
Say est dépité, son visage exprime son désarroi.
Toutes les excuses possibles et imaginables sont réunies pour abandonner sauf une : la PASSION qui nous réunit tous.
 
 
 
         
 
 
 
 
Quand la vie fait l’amour à la mort
 
Je n’ai utilisé de mon ravito perso qu’un gel, une barre énergétique et 2 riz au lait. Sur la table des bénévoles, il y avait absolument tout ce dont on pouvait rêver. Tu as envie d’une purée jambon gruyère, pas de problème, tu refais un tour et pendant ce temps là je te la prépare…. Dévoués jusqu’à la dernière seconde.
L’harmonisation du corps et de l’esprit est la clé de voûte indéniable de ma réussite.
Désamorcer une par une les tensions, donner confiance à son corps, le réconforter, lui parler.
 
 
 
La première heure en Guerta ensuite le sérieux prend forme, l’énergie est palpable, je m’en charge en respirant profondément, je l’avale je m’en nourri.
A 12 h 00 de course la stratégie s’impose : ACCELERER. De deux tours en courant et un en marchant je module ce stratège à trois courus pour un marché. 
L’auto-motivation fonctionne, je m’en tape que l’on me voit me parler à haute voix tout en ponctuant de gestes explicatifs.
 
 
 
Avec ch’ti pépère on s’octroie une pause bière toutes les trois heures. Mais punaise, comme c’est long entre 9 et 12, alors d’un commun accord la pose syndicale sera toutes les deux heures … Adjugé vendu….
 
 
 
 
Il ne reste que 7h00 et je sens en moi que je terminerai en courant. Les pauses syndicales sont conviviales et génératrices de motivation. En moi mister renard surveille du coin de l’œil la pendule ainsi que le compteur kilométrique. Ne lâche rien mon grand, montre de quoi tu es capable.
 
 
 
 
 
Il ne reste plus que 4 h00, j’ai la patate mais je ne pourrais pas faire un sprint de quatre plombes, alors je change à nouveau de stratégie. J’envoie du lourd comme on dit, je m’arrête moins sauf pour les pauses syndicales obligatoires. Quelques goulées de malto dilué dans de la flotte, un mini sauciflard que j’alterne avec des gélules de charbons de bois et de levure de bière histoire d’apaiser l’estomac.
 
 
 
 
 
Plus que 3h00, le pack de Leffe du bagnard vient légèrement fausser nos pauses syndicales, mais nous nous y accommodons très bien.
 
 
 
J’accélère,  je me motive encore plus pendant mes courtes périodes de marche. Je me concentre à fond et je m’enferme volontairement dans la quatrième dimension. Le petit tracteur se met en route, les tours défilent, je deviens rustre mais il le faut.
Autour de moi mes frères d’armes tombent un par un, ils deviennent zombi, la plupart ont encore assez de lucidité pour m’encourager. Mais qu’est ce qu’il a pris le ch’ti ? Il se dope ou quoi ? Nan que dalle ! tout est en moi, je me charge de leur énergie et cela me grise la v’la ma « schnouff ».
C’est quand les autres ne peuvent plus fournir d’effort que je prends mon pied . Ne baissez pas la tête leur dis-je, nous sommes de valeureux combattants. Droit devant, soyez fier car je le suis de vous.
 
 
 
 
Ouais ! Revoilà le groupe de Batucada, j’adore, ça me booste, je martèle le rythme du poing simulant un tambour pour cadencer ma foulée. Oui, encore et encore j’avance.
Merde, plus qu’1h00 !
Que puis-je faire pour aligner un max de tours ?
 
Gad mon mentor, vient m’accompagner, il m’impressionne,  je l’impressionne, enfin bref on se respecte. Je n’ai besoin de rien, il le perçoit de suite, mon état de fraîcheur l’étonne. Je ne marche plus que 50 mètres par tour à tout casser et je redémarre mon corps. En moins de dix mètres celui-ci a repris sa vitesse d’exécution. La relève de Denis est là également, je m’offre deux sprints à leurs cotés. Je sais, mais c’est moi …
Ils me laissent seul pour finir avec moi même.
 
 
http://picasaweb.google.com/chtigrincheNous, les combattants, vous rendons hommage, nos actes sont dérisoires et immatériels.
Ça fait grand, ça fait fort mais à la fois ça fait petit …
Ça dégomme la gueule.
La quête spirituelle continuera inlassablement.
 
De bien belles et nombreuses rencontres, d’encouragements téléphoniques également. Des textos à te remplir la carte mémoire des quatre coins de la France, d’un suisse à Lyon, d’un français à Oman et des silences qui en disent long….
 
134,4 km
ux/24HeuresDeSay#
 
 

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